• Le 8 novembre dernier, j’ai fêté mes 20 ans… et c’était au Japon. Je pense que c’est une étape importante dans la vie de n’importe qui. Je dirais que c’est le moment où les choses sérieuses commencent. On commence à vous considérer autrement que comme un gamin. Ici quand je dis que j’ai 20 ans, les gens n’en reviennent pas, ils me donnent à chaque fois facilement entre 23 et 25 ans. Au Japon, je viens d’atteindre la majorité. J’ai enfin le droit de consommer de l’alcool et de rentrer en boite de nuit… la bonne blague… on ne la fait pas à un français.

    Samedi 7 novembre, pour fêter dument mon anniversaire, nous sommes allés dans un restaurant qui proposait le nomiodai/tabeodai. Le principe est simple, tu paye genre 3000 yens en tout et tu as boisson (alcoolisée ou non) et la nourriture à volonté pendant deux heures. On t’apporte donc des plateaux de viande de légume crus que tu place à ta guise et à ton rythme sur une plaque en fonte bouillante supportée par un petit pot rempli de braise (genre barbecue ou plancha). C’est le meilleur moyen de t’amuser, de te péter le bide et de te bourrer la gueule en deux heures de temps. Mais je suis resté sobre.

     

     

    Après cela, les autres sont allés dans un Karaoké mais je n’avais pas trop le cœur à ça. J’ai préférer aller dans au Jeff’s bar avec Yaëhl et Sayaka (la japonaise brune). A minuit pile, nous étions en train de boire des cocktails sur une des chansons de mon groupe préféré. Franchement, j’étais super émus, belle coïncidence.

     



    Je tiens à remercier ceux qui ont penser à moi ce jour là :)

     


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  • Le voyage en avion de paris à Tokyo s’est très bien déroulé… je n’ai pas réussi à fermer l’œil des 12 heures de vol. Mon regard éteint gardait son attention fixée sur le petit écran incrusté dans le siège du passager précédent. On pouvait y regarder toute une sélection de films ou d’émission télévisée mais mon choix se portait d’avantage sur l’image que la caméra plantée sous l’avion me renvoyait de l’extérieur. Au décollage comme à l’atterrissage, on pouvait voir comment le pilote nous avait évités de rejoindre les petits potelés en réussissant ses manœuvres. Entre deux, on pouvait observer les étoiles, mouchetées de nacre sur un drap d’encre. Le jour, on apercevait la forme des nuages et si on avait de la chance, dans une trouée on pouvait deviner les montages ou les océans

    Arrivée à l’aéroport de Narita, je n’ai pas ressentit de choc particulièrement saisissant. Où était donc le défilé de personnages de manga, de geishas, de sushis ? On nous aurait menti ? A la place un tripoté d’homme en bleu masqués et gantés de blanc tripotaient inlassablement les bagages avant de poser leurs questions. « Do you bling a bomb, maliluana ol weapons ? Euh… No… »

    J’embarque donc pour Haneda à bord d’un des Bus Limousine de l’entre-deux-gare. Une petite voix doucereuse anime d’un japonais enjoué le parcours tout en ponctuant son discours de quelques phrases d’un anglais parfait. Je suis bien au Japon, plus de doute. La voie rapide file à toute allure a travers les maisons de bord de route. Des cimetières apparaissent ça et là, surplombant le bitume compressé sur lequel roule le bus. Soudain, un pont enjambe quelques rizières avant de rejoindre la forêt de building. Un enchevêtrement de bretelles débouche sur un champ de gratte-ciels à la mine grave et insondable. J’aperçois ensuite le parc Disney de Tokyo avec sa grande roue avant de traverser un bras de fleuve et de déboucher sur un immense port à l’aspect gris et lunaire. Le jour se fait bientôt nuit, je viens de vivre deux journées dans une et arrive au Terminal 2 de l’aéroport de Haneda. Lorsque j’embarque j’admire dans mon dos la grande piste d’envole parsemée de lupiotes multicolores avec en toile fond la grande Tokyo éclairée comme un champ de luciole. Lorsque que je décolle, je suis coté hublot et me rend compte de l’étalement de la capitale… c’est tout bonnement époustouflant. Le reste du vol se déroule entre sommeil et conscience. Alors que l’avion entame sa descente les lourds nuages chargés de nuit me révèle enfin Kumamoto. A la bourgade rurale de taille moyenne à laquelle je m’imaginais succède une large péninsule dorée de lumière. J’aperçois d’ailleurs le château de Kumamoto (Kumamoto-Jyou) que j’irai bientôt visiter. Après débarquement, un autre bus jusqu’à mon hôtel. Alors que j’entre dans le centre-ville, des enseignes lumineuses, des néons, tout est coloré et les buildings sont hauts. Comme le disait Romain Duris dans l’Auberge Espagnole, quand on arrive dans une nouvelle ville, tout est vierge, il n’y a que de longue rue sans perspective et des immeubles vides de sens. Au terminal des bus, à ma plus grande surprise, quelqu’un m’attend. Une dame du service des relations internationales à qui j’avais envoyé des mails. Elle me guide jusqu’à l’hôtel où elle viendra me chercher le lendemain. J’ai donc passé ma première nuit en terra incognita, content d’être arrivé à bon port.

     


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